Voici un article publié en décembre 2007 et que j’ai sauvé de la destruction du 27 février dernier pour le plaisir des Robert et de leurs amis qui ne l’auraient pas lu. 

Un ROBERT, ben oui, c’est le synonyme argotique du sein. Presque tous les scrabbleurs le savent. Et s’ils ne le savent pas, les compagnons de jeu les mettent rapidement au courant, surtout si ces « ignorants » s’appellent Robert.
En dehors des scrabbleurs, il faut bien reconnaître que la plupart des Belges ignorent complètement cette signification beaucoup plus populaire à Paris. Mais pourquoi ?

Je l’ai appris en lisant un article du numéro 110 de l’excellente revue Historia. Ce numéro présente par ailleurs en ses 75 premières pages la biographie non autorisée, insolite, inhabituelle, parfois hypothétique de Jésus, cet inconnu. J’en recommande la lecture. Mais, pour en revenir au ROBERT, la revue consacre aussi deux pages amusantes et étonnantes sur l’origine du biberon qui va nous éclairer.

Au XIXè siècle, le verre industriel se généralise, et un certain docteur Robert met en vente un biberon de sa conception, de forme aplatie que le bébé peut téter seul. Avec l’aide de la publicité naissante, la marque Robert, installée place Daumesnil dans le douzième arrondissement de Paris, a un succès fou.
Le « Robert » devient célèbre au point que son nom sera utilisé pour désigner ce que ce biberon est censé remplacer.
Et pourtant ce « Robert » était trop difficile à nettoyer, ce qui provoquera des infections graves et des décès en grand nombre. L’interdiction du commerce de cet engin « infanticide » sera décidée en 1910.